L’or fascine depuis l’Antiquité, que ce soit pour faire fructifier un patrimoine ou embellir une tenue. Mais derrière son éclat, des usages bien distincts se dessinent. Vous êtes intéressé par l’achat d’or en Suisse et vous vous demandez peut-être en quoi l’or d’investissement diffère de l’or de bijouterie ? Pour dissiper la confusion, plongeons ensemble dans leurs spécificités, avantages et critères qui déterminent leur valeur sur le marché.
Qu’est-ce que l’or d’investissement ?
L’or d’investissement séduit pour sa capacité à préserver la richesse à long terme. Son principal atout réside dans la pureté de l’or utilisée, généralement supérieure à 99 %. Ce type d’or prend la forme de lingots ou de pièces d’or spécifiques reconnues à l’international. Sa valeur marchande dépend avant tout de sa teneur en or pur, mesurée souvent en millièmes.
À la différence d’autres actifs, l’or d’investissement offre une liquidité élevée. Quand une crise financière survient, il reste un refuge sûr. Les investisseurs choisissent couramment cet or parce qu’il s’échange facilement partout dans le monde, sans contrainte liée à l’usure ou au style comme cela peut arriver avec les bijoux. Ainsi, la fonction première de l’or d’investissement est patrimoniale plutôt qu’esthétique.
Comment définir l’or de bijouterie ?
L’or de bijouterie brille surtout par son attrait sentimental et artistique. Il s’agit de l’or destiné à la confection de bagues, colliers, bracelets ou encore pendentifs. Contrairement à l’or d’investissement, il n’affiche pas toujours une pureté maximale ; la plupart des créations utilisent de l’or 18 carats (soit 75 % d’or pur), voire moins selon les modèles et les normes nationales.
L’intérêt pour l’or de bijouterie repose aussi sur la beauté, le design et parfois l’histoire familiale associée à chaque pièce. La notion de prime joue ici un rôle différent : le prix final inclut non seulement la matière première mais aussi la main-d’œuvre, la créativité et, bien souvent, une composante émotionnelle. Le marché de la bijouterie considère donc autant la valeur de l’or que l’aspect unique et décoratif des objets proposés.
Critères distinctifs entre or d’investissement et or de bijouterie
Liquidité et spéculation : quel impact sur la revente ?
Le marché de l’or d’investissement présente de nettes facilités en termes de liquidité. Lorsqu’une personne souhaite revendre ses lingots ou pièces d’or homologuées, elle trouve aisément preneur au prix en vigueur sur le marché international. À l’opposé, la commercialisation de l’or de bijouterie implique une estimation plus complexe, tenant compte du style, de l’état général et parfois du goût du moment.
Côté fiscalité, la revente d’or d’investissement bénéficie, dans certains pays, d’avantages spécifiques ou d’abattements. Ces dispositions sont rarement applicables à l’or de bijouterie, dont la taxation s’apparente davantage à celle des biens personnels. Cet aspect pèse dans la balance lors du choix d’investir dans l’un ou l’autre support.
Les aspects économiques et émotionnels de l’or
Valeur marchande vs attrait sentimental
L’or d’investissement s’achète principalement pour sécuriser un patrimoine et profiter d’une revalorisation potentielle en période d’incertitude économique. Ce type d’achat s’effectue souvent sans souci esthétique particulier : seule la pureté de l’or et la reconnaissance universelle du produit importent.
L’acquisition d’une pièce de bijouterie répond, au contraire, à une recherche de plaisir personnel, d’expression de soi ou encore de transmission affective. Un collier ou une alliance possède une valeur inestimable aux yeux de celui ou celle qui l’offre où le reçoit. Cette dimension sentimentale influe considérablement sur le prix payé, indépendamment du cours réel de l’or.
Focus sur les supports et leur utilisation
- Lingots : réservés à l’investissement pur, ils pèsent entre quelques grammes et plusieurs kilos et affichent systématiquement leur degré de pureté.
- Pièces d’or d’investissement : elles suivent des normes strictes, telles que la célèbre Maple Leaf ou le Napoléon, et bénéficient d’une cotation officielle au niveau international.
- Bijoux : conçus pour être portés ou offerts, ils peuvent prendre des formes variées, de la simple chaînette au collier sophistiqué serti de pierres précieuses.
- Objets d’art et médailles : souvent composés d’or mêlé à d’autres métaux, ils tirent leur valeur à la fois de leur teneur en or et de leur attrait artistique ou historique.
Un investisseur privilégiera majoritairement les lingots ou pièces normalisées afin d’éviter tout questionnement sur la pureté réelle de l’or possédé.
Ce choix a également des répercussions pratiques. Porter un bijou expose inévitablement l’or à des risques d’usure, alors que l’or d’investissement, stocké dans des coffres sécurisés, conserve toute sa brillance d’origine.
Quels paramètres influencent la fiscalité de l’or ?
Taxation de l’or d’investissement
La fiscalité de l’or d’investissement varie fortement selon les législations nationales. Souvent, le détenteur de lingots ou de pièces profite d’un régime spécifique lorsque la revente intervient après plusieurs années de détention. Dans certains cas, aucune taxe directe n’est prélevée si la preuve d’achat initial et la traçabilité du métal sont assurées. Ce cadre fiscal avantageux explique l’attrait grandissant pour ce segment.
D’autres frais sont néanmoins à anticiper, notamment les commissions perçues par les intermédiaires spécialisés, mais celles-ci restent en règle générale faibles par rapport aux avantages procurés en termes de sécurité juridique et fiscale.
Fiscalité sur l’or de bijouterie
L’or de bijouterie ne permet pas de bénéficier d’aménagements fiscaux comparables à ceux accordés à l’or d’investissement. La revente de bijoux s’aligne la plupart du temps sur celles des objets usuels, avec parfois une taxation forfaitaire basée sur le prix de cession global. Le passage par un professionnel autorisé garantit néanmoins une valorisation objective des pièces vendues.
Enfin, si certaines pièces anciennes ou signées prennent de la valeur grâce à leur histoire ou leur originalité, cette hausse éventuelle de la valeur marchande demeure soumise à la fiscalité applicable sur les biens de collection, ce qui peut peser sur la rentabilité à long terme.
